De 1984 à 1993, le comité d’établissement de l’usine AZF à Toulouse a fait publier 5 numéros (du N°0 au N°4) d’ Ene Asche Troie. Se définissant comme revue de littérature et d’imaginaire, elle rassembla les écrits de salariés d’AZF, Tolochimie, SNPE et Sanofi. Ces entreprises constituaient alors le pôle chimique sud toulousain. Ouvriers, techniciens ou ingénieurs ont contribué à l’aventure Ene Ashe Troie, par leurs poèmes, leurs nouvelles, et parfois même des aquarelles. Loin de l’écriture ouvrière, et bien qu’il s’en éloigna parfois au gré de la plume, ce projet s’inscrivait avant tout dans un lieu, … l’usine. L’ambivalence du rapport à ce lieu transparaît dans les textes ; l’attachement, le rejet, la crainte, mais toujours la passion, souvent animée par la verve syndicaliste. Et puis, le 21 septembre 2001, se produisit l’explosion. Ce premier épisode brosse l’historique de l’ancêtre d’AZF, à savoir l’ ONIA (l’Office National Industriel de l’Azote).

Ce documentaire a obtenu le prix Scam (Société civile des auteurs multimédia) « Œuvre sonore de l’année » en 2006.