Ce texte a été écrit à partir d’une peinture du Louvre, principe de la collection XVIIème : le portrait d’Alof de Wignacourt par le Caravage. Le Grand-Maître de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait combattu les Ottomans pour défendre Malte lors du Grand Siège de 1565. Mais l’auteur délaisse le fait guerrier pour entrer au cœur du corps à corps, du désir, des blessures et de la mort.
Emmanuel Adely est né à Paris en 1962. Depuis 1993, il a publié près d’une vingtaine de livres dans différentes maisons d’édition (des éditions de Minuit aux éditions du Seuil en passant par Stock, Losfeld ou Argol…); textes qui explorent le rapport entre réel et fiction dans ses dimensions familiales, affectives, sociales ou politiques, et s’illustrent dans une écriture flux, souvent libérée d’une seule traite et dans une spontanéité, celle-là même qui caractérise la parole, balayant jusqu’à l’ultime ponctuation. Ce questionnement littéraire, ancré jusque dans l’actualité, s’expérimente dans un champ formel ouvert : romans, nouvelles, pièces radiophoniques, mais aussi films et vidéos, lectures performatives…
Emmanuel Adely travaille dans son œuvre aux rapports et aux écarts qu’entretiennent l’expression orale et l’expression écrite, à la possibilité « d’écrire comme on parle et de lire comme on dit ». C’est dans cette approche des potentialités d’atteinte d’une réalité orale par l’écrit qu’il aborde les conventions qui lient l’individu et les différentes cellules normées, qui le déforment et le forment. Ses livres, qui peuvent user de plusieurs voix, se faire l’écho d’un extérieur « objectif », ou bien utiliser le « je » narratif en font une des voix les plus singulières de la littérature contemporaine.
Extrait du livre et de la lecture
« Il y a vrai dieu d’un côté et il y a vrai dieu d’un côté et ce n’est pas le même et ça pourrait se résumer à ça c’est à dire qu’il y aurait le vrai dieu des deux côtés… » (Collection XVII ème – Edition Maison Malo Quirvane).
Grand merci à Anne Lefèvre https://www.leventdessignes.fr/