Table ronde
Brillant mathématicien, membre du parti communiste algérien qui combattait pour l‘Algérie indépendante, Maurice Audin estimait que le progrès politique et le progrès scientifique vont ensemble. Le 11 juin 1957, pendant la bataille d’Alger, alors âgé de 25 ans, il est arrêté par des parachutistes du Général Massu, chez lui, devant sa femme, Josette et ses trois enfants, avant d’être emmené dans un centre de torture. Personne ne l’a plus revu vivant. Dix jours après l’arrestation, les militaires essaient de faire croire à sa femme, Josette, à son évasion lors d’un transfert.
Cette table ronde, intitulée « Maurice Audin, une histoire française », faisait suite à la projection du documentaire « Maurice Audin, une histoire de mathématiciens » en présence du réalisateur, François Demerliac. Ce film est consacré au rôle des mathématiciens et des historiens dans le combat pour la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans la mort de Maurice Audin, jeune mathématicien
Avec la participation de :
- Benjamin Stora, historien auteur d’un rapport sur les questions mémorielles franco-algériennes, il co-préside la commission mixte d’historiens algériens et français chargée d’étudier la colonisation et la guerre d’Algérie,
- Gilles Manceron, historien, a choisi d’aborder l’histoire de la guerre d’Algérie à travers la question de l’enseignement de cette période,
- Catherine Teitgencolly, professeure émérite de l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne), Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS).
La table ronde était animée par Antoine Grande, Directeur du Musée Départemental de la Résistance et de la Déportation.