Poésie
Fabienne Swiatly
Il suffit de prendre dans sa bouche / les mots des autres pour mesurer combien certaines idées / ont mauvaise haleine.
« La littérature m’a donné une ossature, la poésie m’a offert du muscle. La poésie que je lis, la poésie que j’écris j’aime avant tout la partager, alors je vais là où on m’invite, là où je m’invite. La phrase qui m’accompagne depuis longtemps et me donne du courage, car oui parfois on a besoin de courage, je la dois à Aimé Césaire : J’ai plié la langue française à mon vouloir-dire. Dire, vouloir dire puis mettre les mots et la pensée en mouvement.
Partir ici ou là dans les écoles, les prisons, les théâtres, les centres-sociaux… puis revenir dans mon village où le mot s’entraider est un verbe actif même si certains jours, m’assoir sur les marches de ma maison pour regarder passer les gens me suffit. Faire rien et être bien. »
Patrick Dubost
Oui, j’ai le sentiment d’exister un peu plus lorsque je bouge, comme si le temps n’était que la conséquence de nos mouvements, comme si nos mouvements fabriquaient du temps.
Patrick Dubost ne tranche pas entre théâtre et poésie, il met sa bouche dans ses doigts qui parlent et continue à écrire en parlant. Il assemble les musicien·nes et les auteur·es aussi, entremet, expérimente, fait de partout son pays.
Il est toujours au début de quelque chose qui ne se finit pas. Patrick peint à même la peau et donne à voir toute une collection de tableaux que nous regardions sans le savoir.
La soirée était animée par Modesta Suárez et Rémi Chechetto.