Conte radiophonique

par Patrick Payré | Toulouse, 2007

J’entends le cri de l’ours raconte une histoire ; celle d’un homme qui sert de cobaye pour connaître le désespoir de son animalité. Ou plutôt j’entends le cri de l’ours raconte l’histoire de cette animalité. A moins que ce ne soit l’histoire d’un Bluesman qui rate sa vie amoureuse pour pouvoir chanter le blues. Mais c’est peut-être l’histoire d’un ours amoureux d’un chemin ! … L’histoire d’un mur où se répercute le cri d’un l’ours sur fond de pots d’échappement et d’électrodes. C’est peut-être pour ça qu’il crie l’ours. Et un ours qui crie, ça fait peur. Et moi je l’entends le cri de l’ours ; en tous cas je l’entendais à l’époque, et j’aimais l’exprimer dans un rythme. Fallait-il lui dire ? Je l’ai dit, et ça s’est passé comme dans l’histoire. Le cri de l’ours parce que c’est fini ou est-ce fini  parce que le cri de l’ours ?

Une journée ordinaire où un homme travaille dans un laboratoire, son talent pour entendre les cris d’un ours est mis à profit afin de savoir pourquoi cet ours crie.

J’écris et raconte des histoires depuis plusieurs années. Mon répertoire est une mosaïque composée d’éléments divers et variés : de la science fiction au thriller, en passant par des contes qu l’on pourrait croire traditionnels, et des histoires délirantes. L’argument de départ est développé en partant d’une logique jusqu’à l’absurde. Je m’appuie aussi bien sur des idées « pour rire » que sur des événements possibles.

J’interviens dans des écoles maternelles et élémentaires, des arbres de Noël de comités d’entreprise, des maisons de retraite, un foyer d’accueil de la Croix Rouge, ou encore des lieux publics tels que des cafés, des salons de thé, des restaurants et des fêtes de village.

Patrick Payré

Dans mon écriture, j’aime particulièrement travailler sur les rythmes, parfois aussi des mélodies ou des envolées, enfin quelque chose qui transporte. Ce n’est pas seulement l’histoire qui compte, mais l’atmosphère, la forme, et le plaisir de pouvoir y revenir. Mais ce n’est pas toujours le cas, et il m’arrive de souhaiter que mes écrits s’écoulent comme un long fleuve tranquille. Il m’est difficile de parler de ce que je fais, d’où cette présentation succincte. La meilleure façon de parler mon travail est encore de le faire découvrir. Mais cela aussi est frustrant, car j’aime exploiter à fond une idée et ne pas avoir à y revenir par la suite. Aussi aucun texte en particulier ne rend compte de l’ensemble de mon travail.