À ma source s’inscrit une pratique de la photographie ; tout a commencé lorsque mon bras s’est avéré assez musclé pour tenir le Canon AE1 de mon père.

Puis mon bras est parti à la conquête d’autres espaces, répondant à un besoin plus pragmatique. Les montages vidéo sont arrivés lors des premières injonctions à rester cloitrés chez nous, enfermés. Le retour à l’essentiel s’est imposé. J’ai alors proposé un atelier de création de vidéos en réseau ; collectant les productions individuelles reçues, je formais un récit collectif, une forme commune pour maintenir le lien, pour que l’on continue à rêver ensemble. 

J’aime aussi la force du verbe, de la voix qui le porte, les écritures et lectures singulièrement multiples.

Mon corps, soutenant (bien sûr) ces expériences sensorielles, parfois se présente et s’expose les pieds au plancher, fébrile mais vivant au regard du public.

Obsessionnel, Vivant et Non Identifiable,

ici et ailleurs,

je tente d’écrire des histoires qui pourraient ressembler à la mienne, par endroit, et à la vôtre par d’autres.

Créer, diffuser et laisser infuser.

Mika PAGNAT